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 L’allaitement maternel

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sandra
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MessageSujet: L’allaitement maternel   L’allaitement maternel Icon_minitime1Mar 31 Aoû - 7:42

L’allaitement maternel, en dehors de sa fonction nourricière, permet d’établir une relation privilégiée avec son enfant. Dans la pratique, la plupart des femmes abandonnent l’allaitement au bout du deuxième mois. Il est vrai que la reprise du travail joue un rôle important. Mais cet abandon est souvent occasionné par moult difficultés devant lesquelles les mères se sentent souvent démunies. Pour celle qui viennent d’accoucher, ce chapitre fournit quelques règles de bonnes pratiques indispensables pour réussir un allaitement au sein. Ce chapitre peut aider les futures mères à se familiariser avec l’allaitement et peut-être à choisir son mode d’allaitement. Car c’est bien avant la naissance que l’allaitement se prépare.

Le lait maternel est un aliment vivant. Équilibré, il apporte à votre enfant tous les nutriments dont il a besoin. Il n’est pas seulement un ensemble de nutriments car il contient aussi des enzymes, des hormones et des facteurs de croissance, des immunoglobulines, des nucléotides, et d’autres nombreux facteurs anti-infectieux. Chaque élément joue un rôle bien spécifique débordant largement la stricte fonction nutritionnelle.

Les avantages de l’allaitement au sein

" Le lait maternel allie trois qualités idéalement recherchées ailleurs : le prix de revient le plus bas, la qualité la plus élevée et la présentation la plus attirante " Pr Pierre Royer

• L’allaitement au sein est un plaisir. Le plaisir de se laisser aller de temps à autre, dans un moment d’harmonie avec son enfant. L’allaitement au sein est la prolongation naturelle de la grossesse.

• L’allaitement maternel, c’est pratique. Du lait à volonté, à la bonne température, à tout moment.

En dehors de ces arguments principaux, il y a bien sûr des arguments nutritionnels et médicaux:

• Le lait maternel est bien sûr inimitable et irremplaçable. Il contient plus que des nutriments pour l’organisme du bébé.

• Il semblerait que l’allaitement maternel diminue le risque de survenue du diabète insulino-dépendant. En se nourrissant avec le lait de sa maman, le bébé est moins exposé aux allergènes étrangers qui sont les principaux responsables des maladies auto-immunes* (comme c’est le cas du diabète maigre). Cette protection est en rapport avec la durée de l’allaitement, au moins 4 à 6 mois d’allaitement exclusif au sein.

• Pour les mêmes raisons, l’allaitement maternel diminue le risque d’allergies acquises. Cependant, il ne protège pas contre les allergies familiales.

• L’allaitement maternel diminue la fréquence des infections car le lait contient une quantité importante d’agents anti-infectieux

• Pour la maman, l’allaitement favorise la perte de poids, diminue le risque de saignement après l’accouchement. Sans oublier l’effet préventif contre le cancer du sein et de l’ovaire.

L’essentiel pour réussir l’allaitement maternel

• Un choix personnel mûri, une maman sûre de son désir et confiante en ses capacités .

• Le soutien du papa dans l’allaitement et dans les soins pour l’enfant. Ne pas l’exclure de cette relation privilégiée.

• Une première tétée précoce.

• La proximité mère-enfant.

• La disponibilité. Donner le sein aussi souvent que le bébé le demande même la nuit.

• Bien se positionner et bien positionner le bébé lors de la tétée.

Comment c’est fait et comment ça marche ?

Le mamelon est en général proéminent et arrondi. Sa forme n’a que peu d’importance. Il possède entre 10 et 15 orifices par lesquels passe le lait. Le mamelon repose sur l’aréole qui possède elle aussi de petits orifices qu’on appelle les tubercules de Montgomery. En temps normal, ces tubercules ainsi que la glande mammaire sont au repos. Durant l’allaitement, ces tubercules secrètent une substance qui a la propriété de lubrifier la peau et donc de la protéger contre les agressions mécaniques.

Enfin la glande mammaire proprement dite est constituée : en amont, d’alvéoles, véritables usines à lait groupées en petites unités. Le lait fabriqué à ce niveau est acheminé par des canaux qui convergent vers les sinus lactifères qui se trouvent sous l’aréole.

Lors de la tétée, le bébé va exercer une pression au niveau de l’aréole. Ceci a deux conséquences : la première est l’expulsion du lait vers le mamelon et la deuxième est la stimulation des récepteurs nerveux qui envoient à au cerveau un signal. Le cerveau va alors sécréter deux hormones, la prolactine et l’ocytocine qui vont immédiatement agir au niveau des seins en enclenchant l’usine à lait et l’expulsion du lait vers l’extérieur.

La prolactine stimule directement la fabrication du lait. Les usines à lait vont alors se mettre à puiser dans la circulation sanguine tous les nutriments nécessaires à la fabrication du lait (eau, protéines, sucre, lipides, vitamines et oligo-éléments ainsi que les anticorps maternels…). Cette activation a lieu également dans les deux seins. Pour cette raison les maman peuvent ressentir une sensation de lourdeur au niveau de l’autre sein.

L’ocytocine, elle, va agir au niveau des fibres musculaires. Elle fait contracter les petites fibres musculaires qui entourent les alvéoles, ce qui a pour effet d’éjecter le lait vers les canaux lactifères, puis vers les sinus lactifères. Ces derniers vont être comprimés sous l’effet de la tétée. L’ocytocine agit aussi à un moindre degré sur les muscles utérins. C’est la raison pour laquelle les mamans ressentent souvent dans les premiers jours après la naissance, des contractions utérines au moment des tétées (phénomène appelé les tranchées).

La sécrétion de ces hormones peut-être entravée par l’état physique ou psychologique de la maman. C’est ainsi par exemple qu’une contrariété, le stress, une inquiétude ou une douleur physique la freinent. Au contraire le plaisir de prendre le bébé dans les bras, d’entendre ses cris, a un effet stimulateur.

L’allaitement au sein demande donc une décision mûrie, une disponibilité au plaisir de l’instant. Votre bébé ressent les moindres variations de votre humeur.

Mon lait est-il assez nourrissant ?

La nature a doté le lait maternel de propriétés inimitables pour assurer la bonne croissance du bébé. À la naissance et pendant les deux à trois premiers jours, la glande mammaire est remplie de colostrum de consistance crémeuse, de couleur légèrement jaune et très riche en vitamine A, minéraux, protéines et d’anticorps. Ce colostrum est peu à peu remplacé par le lait de transition, de consistance plus liquide, blanchâtre un peu translucide. Ce lait s’enrichit en graisses et en lactose (sucre du lait). Le lait mature est produit à partir du 15ème jour environ. Il contient tous les éléments nutritifs (et plus !) nécessaires au bon développement du bébé. Sa composition varie d’une tétée à l’autre et au cours d’une même tétée (plus riche en graisses en fin de tétée).

Une alimentation maternelle équilibrée assure un lait adapté à l’alimentation du nourrisson. Cependant, le lait maternel contient de faibles quantités de vitamine D et de vitamine K. Il est donc recommandé de donner en supplément au nourrisson ces deux vitamines dès le début de l’allaitement.

Ai-je assez de lait ?

La quantité de lait dépend peu de la taille des seins. Cette dernière dépend surtout de l’épaisseur du panicule adipeux. Les seins possèdent sensiblement, et ceci quelle que soit leur taille, la même capacité de production de lait. Si cette production est insuffisante, c’est probablement lié à une stimulation défaillante. Souvenez-vous du mécanisme de production du lait (voir comment c’est fait et comment ça marche ?). Celle-ci est commandée par la présence de prolactine, hormone sécrétée par l’hypophyse lorsque ce dernier reçoit le signal nerveux provenant de l’aréole au moment de la tétée. Le manque de lait est donc surtout lié soit à une mauvaise position pendant la tétée, soit à des tétées qui ne sont pas assez fréquentes ou pas assez longues.

Une tétée inefficace peut donc diminuer la quantité de lait produite. Il n’est pas rare que pendant les premiers jours de vie, la succion du bébé soit peu efficace. C’est normal. Votre petit a besoin d’un peu de temps pour apprendre. Demandez donc conseil à la maternité.

Installation de la maman et du bébé

Une position confortable est absolument capitale pour que la tétée se passe bien. D’elle, dépend la réussite de l’allaitement. Voici quelques règles simples :

▪ installez-vous confortablement. Votre esprit doit être disponible et serein. Dans un premier temps, adoptez la position la plus simple. C’est-à-dire, assise dans un fauteuil ou dans votre lit, le dos bien calé. Calez aussi votre bébé de telle manière à ce que sa tête soit à la hauteur de vos seins. Le bras opposé au sein concerné soutien votre bébé ainsi que sa tête.

" Il faut amener le bébé au sein et non pas le sein au bébé. "

▪ placez l’enfant bien en face du mamelon pour éviter les tiraillements du mamelon, ce qui prévient les crevasses. De plus la succion sera optimale avec une stimulation efficace de la sécrétion de prolactine et d’ocytocine.

Pour comprendre l’intérêt de bien positionner le bébé, essayez de déglutir en ayant la tête levée au plafond ou tournée sur le côté !

▪ La bouche de votre bébé doit recouvrir toute ou une partie de l’aréole (suivant sa taille). C’est sous l’aréole que se trouvent les sinus lactifères qui, sous l’effet de la pression exercée par les gencives et les lèvres, vont libérer le lait. Et c’est aussi au niveau de l’aréole que se trouvent les terminaisons nerveuses qui vont indiquer à votre cerveau que la tétée a commencé.

Ses gencives ne doivent frotter sur le mamelon qui doit rester au fond de sa bouche. Cette règle est importante pour éviter les gerçures et crevasses.

Quand commencer ? Combien de temps et combien de fois ?

C’est dans l’heure qui suit la naissance que le bébé va manifester sa faim. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, il ne le manifeste pas par des pleurs. Un nouveau-né mis dans les bras de sa maman pleure rarement. On peut alors remarquer les mouvements de succion de sa bouche. C’est un réflexe inné.

Il n’y a pas de durée normale pour une tétée. Elle varie entre 10 et 30 minutes, plus ou moins longue en fonction de la fréquence des tétées mais aussi de la force de succion. Dans tous les cas, n’interrompez pas à la première longue pause. Re-proposez toujours une ou deux fois en le stimulant. Changer de position et proposez-lui l’autre sein. Vous pouvez essayer de lui faire faire un rot avant de recommencer. S’il ne recommence pas, vous pouvez arrêter la tétée. Votre bébé a dû prendre la quantité qu’il lui fallait pour cette fois-ci.

Pour réussir votre allaitement, rendez-vous disponible et donnez votre sein à la demande. La fréquence est donc bien différente de l’allaitement artificiel. Elle est d’une dizaine par jour, un peu plus espacée la nuit.

Vous pouvez faciliter la tétée nocturne par la proximité entre vous et votre enfant. Pour vous rendormir plus facilement, éviter les manipulations (changes, câlin, rot) et une lumière trop vive.

Comment reconnaître alors ses besoins ?

Avant de pleurer, de crier sa faim, un bébé sait le dire de manière plus suggestive : mouvements de succion des lèvres et de la langue. Il suce son poing, remue sa tête à la recherche du sein. Il est alors dans un moment d’éveil. Si vous caressez légèrement sa joue, il se tournera vers votre main et prendra votre main pour le sein.

Le nombre de selles peut être un indice intéressant. Un nouveau-né allaité au sein fait entre 2 et 5 selles par jour. En dessous de 2 selles par jour, c’est peut-être le signe qu’il ne mange pas assez. On peut alors se demander s’il prend correctement du poids.

• vos seins sont-ils tendus avant chaque tétée et bien assouplis après ?

• votre bébé se détend-il progressivement pendant la tétée ? Est-il calme après la tétée ?

• sa courbe de poids est-elle en progression ? En dehors de la maternité, une pesée par semaine suffit. La prise de poids moyenne est d’environ 20 à 30 g/j c’est à dire entre 150 et plus de 200 g par semaine pendant les 3 premiers mois. Il n’est pas nécessaire de peser l’enfant avant et après chaque tétée (car source d’anxiété supplémentaire) en dehors des cas où les apports de lait sont manifestement insuffisants.

Avant de prendre la décision de donner des compléments, reportez-vous aux chapitres Installation de la maman et du bébé et Faut-il compléter par des biberon ?

Faut-il compléter par des biberons ?

Mieux vaut donner le sein car plus bébé tète et plus la production de lait sera abondante. Rendez-vous disponible et donnez le sein à la demande. L’introduction du biberon a deux conséquences:

• La première est la diminution de la fréquence des tétées ce qui, à très court terme, peut entraîner soit un engorgement soit une diminution de la production de lait.

• La deuxième conséquence vient du fait que le mécanisme de succion d’une tétine est tout à fait différent de celui de la succion mammaire. La première est plus simple que la seconde. Cela perturbe les habitudes du bébé et peut entraîner des difficultés lorsqu’il retourne au sein. Ces difficultés se traduisent par une diminution d’efficacité qui va aboutir en fin de compte à une diminution de production de lait.

Attendez donc 5 à 6 semaines avant d’introduire des biberons. Le temps que votre bébé s’habitue bien à votre sein.

Sur le plan psychologique, le biberon peut, chez les mamans déjà peu sûres de leur choix ou de leur compétences, augmenter le sentiment d’incapacité personnelle.

Et la tétine ?

Destinée à réconforter et à faire patienter le bébé dans l’espoir d’espacer les tétées, la tétine comme le biberon risque de provoquer une confusion sein-tétine. Si vous êtes sûre de votre choix d’allaiter, éviter de lui donner la tétine. Le sein doit pouvoir lui être " offert " à la demande, c’est le meilleur gage pour que la lactation s’installe correctement et que la demande se régularise par la suite.

En fait, lorsque la maman a confiance dans son choix et ses capacités, reste souple et interactive dans sa relation avec son bébé, la tétine, au-delà de quelques semaines, semble peu modifier l’évolution de l’allaitement.

La question n’est donc pas " tétine ou pas de tétine ? " mais plutôt " avez-vous vraiment envie de continuer cette expérience unique avec votre bébé ? ".

En allaitant au sein, suis-je protégée contre les grossesses ?

L’allaitement maternel n’est pas une contraception. Pour bloquer l’ovulation, il faudrait des taux assez élevés de prolactine, ce qui suppose un allaitement intensif d’une dizaine de tétées régulières par jour. Et même si ce rythme pouvait être atteint, c’est une méthode qui reste aléatoire.

Une pilule peut vous être proposée. Sachez qu’il n’a pas été prouvé que les micro-progestatifs puissent diminuer la quantité de lait produite. De même, il n’y a pas de répercussion sur la santé de l’enfant.

Le stérilet ne peut être posé que 2 ou 3 mois après l’accouchement, lorsque l’utérus a sensiblement repris sa taille normale.

L’aspect des selles

L’aspect des selles des bébés allaités au sein est différent de celui nourri au lait industriel. Elles sont de consistance molle, de couleur jaunâtre ou légèrement brun, d’aspect grumeleux et d’odeur un peu aigre. Leur fréquence est de l’ordre de 4 par jour pendant les premières semaines, un peu moins par la suite.

La constipation est très rare chez les enfants nourris au sein. S’ils font moins de 2 selles par jour, c’est le signe qu’ils ne prennent pas assez de lait à chaque tétée.

Les problèmes de l’allaitement

L’engorgement

L’engorgement résulte d’une extraction insuffisante de lait. La cause la plus fréquente est une succion défaillante. Votre bébé a du mal à extraire soit parce qu’il est mal positionné, soit parce qu’il est malade, soit parce que vous même vous n’allez pas bien. Souvenez-vous que votre état psychologique et physique peut influencer la sécrétion des hormones responsables de la production et de l’expulsion du lait.

La prévention passe donc par un bon positionnement du bébé lors de la tétée en veillant à donner le sein aussi souvent que le demande le bébé. Assurez-vous qu’à la fin de chaque tétée, vos seins sont bien assouplis. Si la tétée est trop courte, vous pouvez extraire l’excédent de lait avec un tire-lait ou manuellement.

En cas d’engorgement douloureux avec des seins durs et tendus, les mêmes règles doivent être poursuivies.

• N’interrompez pas l’allaitement.

• Continuez à donner le sein le plus souvent possible surtout celui engorgé.

• Orientez le menton de l’enfant dans l’axe de la zone inflammatoire (ce qui aboutit parfois à des positions étranges), elle sera ainsi mieux drainée.

• Vous pouvez compléter par des massages doux de la zone douloureuse. Cela peut aider à lever le blocage. Une douche chaude peut-être parfois salutaire.

• Lorsque la poursuite de l’allaitement ne suffit pas, vous pouvez améliorer les résultats par l’expression manuelle douce et répétée. Dans les cas rebelles et si vous êtes toujours à la maternité, l’ocytocine de synthèse soit par injection soit par voie nasale, peut vous être proposée pour faciliter l’éjection du lait.

Bien sûr, n’hésitez pas à en parler à votre médecin ou à votre sage-femme.

Gerçures et crevasses

Très douloureuses, elles provoquent découragement et abandon de l’allaitement. L’idéal donc est de prévenir leur venues. Les facteurs qui favorisent leur apparition sont moins la fréquence et la durée des tétées mais bien plutôt la pratique de la tétée : Votre bébé est-il bien positionné ? Prend-il correctement le sein ?

Pour éviter les tiraillements, placez la bouche de l’enfant à la même hauteur que le mamelon, le plan de son visage doit être bien en face du plan de votre thorax. Le mamelon doit être assez loin dans la bouche pour éviter les frottements avec la gencive du bébé.

À la fin de chaque tétée, assurez-vous que votre bébé a bien relâché votre sein avant de le retirer.

Après chaque tétée, évitez de trop laver avec du savon. Nettoyez simplement avec une compresse propre humidifiée et laissez sécher. Votre lait ainsi que les sécrétions des tubercules de Montgomery ont des propriétés adoucissantes et protectrices sur la peau.

En cas de gerçures ou de crevasses avérées douloureuses, la suspension de l’allaitement s’impose. Si un seul sein est atteint, continuez alors d’allaiter avec l’autre tout en tirant régulièrement le lait du sein douloureux pour prévenir l’engorgement. Persister à allaiter malgré la douleur ne ferait que transformer les gerçures en crevasses et freiner la production de lait. Car la douleur diminue la sécrétion de l’ocytocine et de prolactine.

Les crèmes à base de corps gras ou de vitamine A peuvent être employées mais leur action n’est pas démontrée. L’utilisation d’un protège-mamelon souple en silicone est possible en attendant la cicatrisation.

La lymphangite

La lymphangite est une inflammation du sein faisant suite à un engorgement mal traité aboutissant à l’obstruction d’un ou plusieurs canaux lactifères. Elle se traduit par une rougeur accompagnée d’un œdème douloureux. Une petite fièvre peut s’observer.

La façon de tenir le sein lors de la tétée en le comprimant peut aussi favoriser une lymphangite. Un soutien-gorge trop serré peut aussi en être la cause.

La poursuite de l’allaitement est possible et conseillée. Cela permet drainer la zone obstruée. On peut aider le drainage par des massages doux. Comme pour l’engorgement, modifiez la position du bébé de telle manière que son menton soit dans l’axe de la zone la plus douloureuse. Donnez le sein aussi souvent que possible. Pensez toujours à extraire le lait à la fin de la tétée si votre sein n’est pas assoupli.

La bonne pratique de l’allaitement peut faire régresser l’inflammation et le retour à l’état normal. Au contraire si la douleur s’aggrave ou persiste au-delà de 48 h avec une fièvre devenant importante, on est peut-être en présence d’un abcès qui contre-indique alors formellement l’allaitement.

Consultez donc votre médecin dès le stade antérieur et demandez lui conseil.

L’hygiène locale

Elle doit être soignée sans être obsessionnelle. Avant chaque tétée, lavez-vous les mains. Après chaque tétée, essuyez vos seins avec une compresse propre humidifiée. Une toilette au savon est suffisante quotidiennement. Utilisez du savon sans parfum de préférence pour ne pas perturber l’odorat du bébé. Gardez les bouts de seins au sec, car l’humidité favorise les infections. Si votre lait s’écoule en dehors des tétées, vous pouvez essayer des coquilles aérées pour maintenir les mamelons au sec.

Votre soutien-gorge doit être adapté. Il doit à la fois maintenir le sein (le soutenir) pour éviter des étirements sans être trop serré pour éviter la compression mammaire.

L’alimentation de la maman

Comme pendant la grossesse, poursuivez une alimentation saine et équilibrée. Il n’existe aucun médicament ou régime ayant la propriété d’augmenter la production de lait. Il n’y a pas besoin de boire du lait pour produire du lait. Si vous n’aimez pas le lait, consommez alors des produits laitiers car ils apportent le calcium et la vitamine D nécessaires à votre bébé.

Si pour la grossesse, l’apport supplémentaire en calorie est de l’ordre de 100 à 300 kcal/j, pour l’allaitement, la production journalière de 800ml de lait demande environ 500 à 600 kcal/jour. Cet apport supplémentaire dépend bien sûr du gain de poids de la maman pendant la grossesse. Cette réserve constituée en 9 mois est destinée à la fabrication du lait car la nature est prévoyante. Si vous avez pris beaucoup de poids, votre apport calorique peut être moindre et inversement.

Si l’alimentation est insuffisante, la quantité de lait produite sera diminuée mais sa qualité est sensiblement conservée. Le goût du lait dépend de l’alimentation maternelle, les molécules aromatiques passent comme elles le faisaient pendant la grossesse dans le liquide amniotique. C’est comme ça qu’on obtient du lait " au curry " des mamans indiennes !

Bien sûr les boissons alcoolisées ainsi que la cigarette sont proscrites. Diminuez la consommation de thé et de café et si possible évitez de prendre ces excitants avant la tétée. Si vous ne pouvez pas arrêter de fumer, évitez de fumer dans l’heure qui précède la tétée, aérez votre habitat et ne fumez pas en présence du bébé.

Buvez beaucoup d’eau juste avant la tétée ou préparez toujours une petite bouteille d’eau à portée de main pendant la tétée car vous pourrez avoir soif.

Quand et comment faut-il sevrer ?

Le sevrage progressif est conseillé. Substituez une tétée d’abord en commençant par celle du milieu de la journée. Augmentez de 1 biberon tous les 4 ou 5 jours en conservant le plus longtemps possible les tétées du matin et du soir. La tétée du matin est souvent la plus abondante. L’introduction du biberon peut être difficile au début. Vous pouvez, dans un premier temps, tirer votre lait et le faire boire dans le biberon. Pour favoriser ce changement, faites participer votre entourage qui ne demande que ça. Souvent c’est mieux accepté par le bébé qui boira plus facilement le biberon s’il ne sent pas tout près de lui le sein de sa maman plein de lait !

En cas de sevrage progressif, aucun traitement n’est nécessaire pour la maman.

En cas d’arrêt brutal, parfois inévitable, il ne faut surtout pas tirer le lait, ce qui ne ferait qu’entretenir la lactation. Il faut alors avoir recours à des méthodes fortes : bandage de la poitrine avec une large bande serrée et éviter de trop boire pendant quelques jours. La prise d’anti-inflammatoire est parfois nécessaire.

En cas de naissance multiple

Pour éviter de doubler le nombre de tétées, ce qui fatiguerait la maman, il faut essayer de synchroniser les deux enfants en donnant les deux seins en même temps. Pensez à manger de manière suffisante et équilibrée. Prévoyez toujours une petite bouteille d’eau à portée de main lors de chaque tétée.

Les contre-indications de l’allaitement

Elles sont de deux ordres :

▪ Liée à la pathologie de l’enfant : Ces pathologies sont rares. Il s’agit notamment des maladies pour lesquelles le métabolisme de certains nutriments est défaillant (comme la phénylcétonurie*) entraînant leur accumulation dans l’organisme.

▪ Liée à la pathologie de la mère :

Il s’agit d’abord des maladies virales telles que le sida, avec de réels risques de transmission à l’enfant.

Il s’agit ensuite des maladies chroniques ou ponctuelles nécessitant la prise de médicaments qui traversent la barrière mammaire et ont des effets néfastes sur la santé de l’enfant.

Source : http://www.unilim.fr/gynov/perinat/public/accueilpublic.htm
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